Peut on avoir un avis ferme et définitif sur un jeu après seulement 5 heures ? Si il s'agit d'un jeu de tir à la première personne ou d'un jeu d'aventure moderne, oui, assurément, sachant qu'au bout de 5 heures, on doit en être arrivé à plus de la moitié.
Pour un Zelda, par contre, c'est difficile... et ça l'est encore plus quand on traine comme moi... dites vous bien, j'ai tellement trainé qu'au bout de 5 heures... je ne suis toujours pas entré dans le premier temple ! Et pourtant, la stucture de ce Zelda est tellement différente de ce qu'il se fait d'habitude que cela ne m'a pas du tout manqué, alors que dans un Ocarina of Time, à ce moment là, le vénérable arbre mojo était déjà feuille morte, de méchants soldats m'avaient molesté alors que je voulais parler à la princesse, et j'avais joué le rock des arbres avec un Goron.
Ici, ce n'est pas que le jeu est lent, c'est que j'ai moi même, volontairement, mis le frein, afin de ne passer à côté d'aucun dialogue, d'aucune situation, d'aucun personnage... et n'empêche, ça prend du temps.
Dès le début du jeu... c'est l'émerveillement. Sérieusement, cela faisait longtemps que je ne m'étais pas dit "wha" devant un jeu... mais tout dans ce Zelda fait plus neuf, mieux pensé, dans le détail... Link se réveille (comme d'habitude dans un jeu Zelda... a part Zelda 1, 2 et Majora's Mask, et les four sword, je n'ai pas le souvenir d'un Link qui ne se réveille pas au début d'un jeu), et là, c'est le premier contact avec les commandes...
Premier gros changement avec Twilight Princess... il est ou mon pointeur ? N'empêche, c'est très déstabilisant, Nintendo sur Wii nous ayant habitué à pointer de la wiimote tous les éléments, on se retrouve ici légèrement déboussolés... Avant même de sortir de ma chambre, j'en fais le tour... et je commence à bouger Link au stick. Ce dernier répond bien, en appuyant sur A, il peut aller un peu plus vite, et en donnant un coup de nunchuck, il fait une roulade. Ouf, contrairement à TP, les coups de Nunchuck partent tout seul, c'est une peur qui s'éloigne... pour autant, les mouvements de link sont très limités (intérieur oblige). Je continue, j'ouvre une armoire, je gagne 5 rubis... je m'assoie sur ma chaise, il ne se passe rien... je regarde la carte... et je découvre une école sur 2 étages qu'il me tarde de visiter.
En dehors de ma chambre, petite déception, les portes sont fermées à clé... je me dirige donc vers le premier PNJ que je croise... C'est un pleutre, mais gentil, qui m'apprend à manier jarre et tonneau... car la nouveauté, c'est de pouvoir les faire rouler à la wiimote... après quelques secondes pour comprendre ce qu'on attend de moi et comment faire rouler des objets, je m'émerveille devant la simplicité de la tache au wiimotion plus, et je gagne quelques rubis pour avoir aidé mon camarade.
Tout en continuant ma visite de l'école, je découvre une cantine, où l'on ne veut me servir à manger, une salle de classe, ou je reçois un cours personnalisé de 30 secondes, des toilettes, une salle de bain, et je discute avec plusieurs camarades qui me parlent d'une certaine chevauchée celeste à laquelle je dois participer.
C'est génial ! Vraiment, ces premiers contacts sont quelques peu magique... forcément, je ne peux pas faire grand chose, mais je prend avec plaisir connaissance de ce lieu, de tous les détails, des cartes sur les murs, et de tous les détails... pour la première fois, une maison dans un Zelda est structurée comme étant viable, tous les objets sont indépendants et réels (j'en ai cassé de la vaisselle), et il me suffit de m'approcher d'une porte ou d'un panneau pour voir l'intitulé s'afficher sous mes yeux... sans avoir à appuyer sur le moindre bouton. Le tout est d'une fluidité exemplaire, et la musique accompagnant le tout est très agréable.
Enfin, je prend mon courage à demain, et je sors dans la cours... et, oh miracle, un gugus (un prof) m'apprend... le Z targeting (l) on est bien dans un Zelda. Mais avant toute chose, je teste les aptitudes en plein air de Link... Ce n'est pas encore Ezio ou Altair, mais Link peut grimper sur les murs, foncer tête baissée, faire des roulades... les sauts de côté et d'avant en arrière sont toujours là (ouf) bref... Link se manie à la perfection. Et mon professeur m'assigne ma première mission, retrouver un chat trop mignon kawai sur le toit de l'école, ce qui est fait en quelques secondes.
A ce moment là, j'ai eu ma première petite déconvenue avec le wii motion plus... Cette bêtise aime bien se décentrer, et dans le menu, j'ai été obligé de le remettre en place... première d'une longue série... en effet, ce jeu n'utilisant pas le système de pointeur avec la barre devant la télé, mais uniquement la reconnaissance à l'accéléromètre plus celle du wii motion plus... on n'a plus besoin de pointer la télé, mais en même temps, on perd rapidement le calibrage... défaut d'une qualité si on peut dire, c'est dommage car ce put être optimisé à mon humble avis.
On continue l'aventure et on découvre la jauge d'endurance de Link... une bonne idée, mais je tuerais dondongos et Zora pour qu'elle soit plus grande... Link se fatigue très vite, malheureusement. Graphiquement, l'extérieur est magnifique, et le style impressionniste est une idée de génie pour masquer les manquements techniques de la Wii... Cela rend à merveille faisant de ce jeu un jeu d'une rare beauté. Celesbourg est une ville vivante, très colorée et agréable.
Mais si Link peut tracer sans trop de problème, il a du mal à s'arrêter, ce qui m'a causé quelques chutes inopinées dans la mer de nuage...
Et l'histoire continue, à un rythme... lent, mais lent... si dans Wind Waker, il se passait quelque chose dès les premières minutes, ici, on va perdre un temps fou à parler et chercher son oiseau avant de toucher de l'épée... et là, je regrette le spoil massif de ces dernières semaines. Connaissant très bien le début de l'histoire, je commence à m'ennuyer, parlant à Zelda, au rival de Link et ses sbires, à un chevalier à la tenue jaune (on découvre que la tenue de Link, dans ce jeu, c'est la tenue des chevaliers, et que la couleur change tous les ans), on nous explique que notre célestrier rouge est d'une grande rareté, qu'on nous l'a kidnappé, et qu'enfin, on peut aller chercher une épée.
Et là, c'est le deuxième effet kiss cool... CA MARCHE ! Le maniement au wii motion plus MARCHE. J'ai pu couper tous les morceaux de bois d'entrainement sans le moindre problème. Certes, Link a l'air d'un guignol, mais ça marche... et on peut même dire que la panoplie de coup de Link n'est pas du tout à la ramasse. Coup dans tous les sens, coup d'estoc, coup de bouclier, attaque circulaire... horizontale et verticale, c'est une première, coup de grâce, attaque éclair... tout sort à la perfection... Ma grande crainte est vaincu, on contrôle vraiment l'épée de Link.
Première petite grotte, on terrasse sans trop de problème quelques chauves souries, et enfin, le célestrier est à nous.
On peut donc commencer la chevauché, très simple, servant surtout de tutorial à la prise en main du mode "vol"... et c'est plutôt simple... mais moins prenant que la mer de wind waker. En effet, la carte est quand même très petite et le ciel assez vide... et surtout, on ne craint pas grand chose... alors que la mer de Wind Waker était pleine de danger et de surprise, ici, on est surtout devant un espace de pirouette, mais on ne perd jamais de vue Celesbourg, ainsi, l'inconnu n'est pas dans le ciel. C'est d'ailleurs là que ce Zelda change les repères. Ce qui est notre inconnu devient le quotidien de Link, et notre quotidien à nous est son inconnu.
Je gagne l'épreuve, Zelda me donne son paravoile, et je me fracasse le nez par terre ayant oublié de l'ouvrir... j'ai encore un peu de mal avec l'atterrissage, mais ça viendra avec le temps... et enfin, la scène du trailer, Zelda se fait manger par une baleine, l'histoire peut enfin commencer.
On reprend donc le scénario la nuit, Link est appelé par Fay, l'esprit de l'épée, la suit dans un celesbourg nocturne plein de danger (je me suis fais attaquée par le chat, qui la nuit passe en mode gremlinz) et enfin, je récupère la mastersword... qui n'est qu'une épée banale à ce moment du jeu. Et là, on découvre que Link est vraiment choisis par les dieux. Gros coup de cœur pour la musique à ce moment du jeu, je veux l'ost juste pour cette magnifique piste... C'était mystique
Si dans tous les Zelda, Link devenait héros un peu par hasard, même si sa destiné était tracée (dans Wind Waker, il prend les armes pour sauver sa soeur, dans TP, il se fait attaquer, dans Oot, il se fait jeter dehors par un arbre mourant, dans ALTTP, il achève son oncle et lui vole son épée... non ?). Ici, Link est vraiment le héros choisis par la déesse, étant guidé par l'esprit de l'épée de la déesse vers cette même épée... on découvre d'ailleurs que papy gaepora, le papa de Zelda connaissait très bien la cache de cette épée et nous explique plus en détail les légendes de celesbourg : Il y a un monde sous les nuages, "la terre"... révélation la plus priceless du jeu... Link est choqué par cette dernière, et nous, on remercie directeur obvious... En attendant, la terre s'ouvre à nous et l'histoire peut commencer pour de vrai.
Pour de vrai ? C'était sans compter sur ma volonté de visiter celesbourg et la mer de nuage...
Celesbourg est un village de départ très vaste, et tous les personnages, ou presque ont leur maison (je dis presque parce que certains chevalier sans nom ne me semblent pas avoir de maison). Bref, à Celesbourg, il y a des marchants, beaucoup, et leurs maisons, une école de chevalerie, un cimetière, et sans doute plein de chose à faire dans l'avenir. Le problème étant que les quêtes annexes ne sont pas encore disponible, et que sans lance pierre, pas moyen d'aller chez Terry acheter un filet à papillon (et ce n'est pas faute d'avoir vu plein d'insectes
)
Les PNJ sont classes pour certains, laids pour d'autres, mais ils ont tous une personnalité et une vie, avec des occupations, un métier... ce n'est pas encore l'emploi du temps minuté de Majora's Mask, mais c'est quelque chose de très agréable.
La carte est pratique à utiliser, pour la première fois, les indications sont marqués dessus, comme le nom du propriétaire de chaque maison visitée. Tout au final est fait pour aider le joueur : La carte est précise au possible (gros plus), Fay est une encyclopédie portative doublée d'un ordinateur de poche, te donnant indices, conseils et renseignement sur les lieux à parcourir, une pierre sheika avec ses visions est disponible à côté de l'académie Jedi (euh, des chevaliers) et un bouton renvoie à toutes les commandes du jeu disponibles pour Link.
Bref, avant d'être bloqué, faut vraiment le chercher... les casuals n'ont pas à avoir peur, ce Zelda ne vous lachera pas dans la nature comme Oot. Mais cela ne veut pas dire que le jeu est simple. En effet, j'ai apprécié d'avoir ces 6 coeurs dès le début... Car à de nombreuses reprises, je me suis retrouvé à moins de 3 coeurs, ce qui aurait signifié ma mort dans de nombreux autres Zelda. Ici, ne pensez pas perdre un quart de coeur à chaque coup, une mojo baba te bouffe : Un coeur, un moblin te touche : Un coeur. Trois moblins t'attaquent en même temps et te moleste comme un enfant pas sage ? Adieu les coeurs... et ici, plus de possibilité de se mettre tranquillement à l'abri derrière le bouclier en attendant, ce dernier devant être manuellement dressé et s'abimant à chaque impact... et bien entendu, les adversaires sont loin d'être simple à tuer...
Quoi que, pour les moblins, j'ai déjà une technique qui marche plutôt bien : Attaque éclair pour les faire chuter puis coup de grâce, ça permet d'éviter le face à face qui est souvent à leur avantage plutôt qu'au miens, vu leur faculté à parer les coups.
Bref, je visite le ciel, je tombe sur le mini jeu du bambou, sur un bar très agréable (j'y retournerais plus tard sans doute, il y a un quart de cœur), et je me dis qu'il y a quand même assez peu d'iles dans ce ciel... en espérant qu'on en découvrira plus par la suite.
Enfin, je plonge vers la terre, et là... je kiff ma race comme rarement dans un Zelda. Certes, on nous a dit que le début du jeu n'était pas très trépidant, mais quand même, l'arrivée dans la forêt est épique... on tombe sur une zone légèrement morbide, ou Link est repris d'hallucination, avant de pénétrer un temple dans lequel un mystérieux personnage nous guide... cette fois ci, ça y est, l'aventure a commencé, la musique est au rendez vous, c'est beau, et la forêt s'ouvre à nous.
Nouvelle rencontre.... un goron attaqué par une bande de méchants moblins, rapidement terrassés. Et là, notre nouvel ami nous parle d'une agréable légende comme quoi il y aurait un monde au dessus des nuages... encore une fois magique, le décalage volontaire entre ceux d'au dessus qui ignore tout du dessous, et ceux du dessous qui fantasme sur des légendes à propos du dessus... c'est vraiment très agréable.
S'ouvre ensuite une grande zone de jeu, où l'on devra trouver plusieurs personnages d'une nouvelle espèce végétale, entre peste mojo et korogu de Wind Waker... La zone de jeu est grande, pleine de passage à dégager, de raccourcis à créer... pour la première fois, l'overlord n'est pas simplement un lieu de déplacement entre deux donjons, mais une zone de jeu à part entière.... Je me serais rarement amusé dans une zone ouverte dans un Zelda, et le parallèle avec Twilight Princess est saisissant. Certes, TP étant grand, mais les zones étaient vides... alors que là, non seulement, les zones ne sont pas petites, mais elles sont pleine de vie, de végétation, de passage, de petits lacs... c'est un plaisir non dissimulé que de s'approprier les lieux de découvrir cet univers, en sachant pertinemment qu'on y reviendra pour débloquer quelques secrets inaccessibles.
Une fois nos nouveaux amis retrouvé, on récupère ENFIN la première arme du jeu... le Lance pierre... Bonne surprise à nouveau, les tirs sont réalistes, en cloche, et non pas droit comme avant... Jamais je ne m'étais autant amusé à utilisé le lance pierre, quand bien même j'ai raté plusieurs tirs.
Grâce à ce nouvel objet, je peux débloquer une nouvelle partie de la forêt, juste avant le premier temple... mais cela sera pour un autre jour, il est tard, cela fait 5 heures et demi que je joue sans m'arrêter, et je ne veux pas abuser de ce Zelda...
Aujourd'hui, avant d'attaquer cette zone et le temple, je repartirais dans le ciel utiliser mon lance pierre pour rendre visite à mon ami Terry, j'ai un filet de papillon à lui acheter au plus vite.
Que dire sur ce jeu si ce n'est qu'il semble d'une très grande richesse, que ce début est rafraichissant, déjà rythmé par quelques scènes tripantes, que le gameplay est plus qu'à la hauteur, que la magie opère et que je n'ai qu'une seule envie : m'y remettre ?
Zelda n'est pas simple à classer dans un genre, Zelda EST un genre, une série unique composée de jeux uniques... et ce dernier opus me semble des plus agréable. Sera t'il sur la durée aussi grandiose que Wind Waker ? (qui m'a emporté définitivement avec la tour des dieux et ce qui suivait), Sera t'il aussi fort qu'Oot ? Sera t'il une déception comme TP, qui, épique au début avec des scènes grandioses, s'était engourdie dans sa deuxième partie... Sera t'il le meilleurs Zelda, n'en déplaise à JulienC, sa copine et l'iphone ?
Je vous donnerais mon avis dans une bonne 30ène d'heure, mais pour l'instant, ça me semble très bien parti.